SPORT3PERF, la réactivité médicale du haut niveau accessible au sportif amateur blessé.

Avec le lancement de sa nouvelle plateforme baptisée “Sport3Perf”, la société Sport3P entend faciliter la vie des sportifs amateurs blessés, en proposant un outil de prise en charge et de coordination de leur(s) parcours de soins.
Interrogé à cette occasion, le Dr Nicolas LEROY, médecin MPR et cofondateur, nous présente cette solution innovante, dont profite déjà plusieurs clubs locaux.
Docteur LEROY, comment définiriez-vous Sport3Perf ?
C’est un outil de facilitation du parcours de soins du sportif amateur blessé. Une expérimentation a été menée durant 2 saisons avec, chaque année, 2 clubs partenaires. Lors de la dernière saison, en raison d’une activité moindre et biaisée par la pandémie liée à la COVID19, nous avons accéléré la digitalisation de l'outil en nous appuyant sur l’agence KAIO, partenaire régional et historique de la société Sport3P.
A qui Sport3Perf est-il destiné?
Actuellement, il se destine aux équipes fanions de clubs amateurs. L’objectif est de l’ouvrir dans un second temps aux sportifs individuels.
Pourquoi créer Sport3Perf?
Lorsque je jouais au football en Championnat de France Amateur il y a 15 ans (CFA, actuel N2), j’ai été victime de blessures notamment musculaires. Malgré le niveau, obtenir une prise en charge rapide, cohérente et efficace relevait du chemin de croix. Ces difficultés sont à l’origine d’une augmentation des délais de guérison, de récidives, et pénalisent le joueur comme le collectif. Après mon expérience au RC Lens comme médecin de l’équipe professionnelle, j’avais à cœur de rendre la réactivité du haut niveau accessible au plus grand nombre.
Comment fonctionne Sport3Perf?
Il repose sur un réseau de professionnels de la santé, sensibilisés à la traumatologie du sport, qui consultent dans leurs lieux d’exercice habituels. Plusieurs spécialités sont représentées (médecins de premier recours, radiologues, chirurgiens, kinésithérapeutes, ostéopathes). Les types et volumes de spécialités peuvent évoluer en fonction des besoins territoriaux. Par exemple, le réseau expérimental d’Arras comprend 3 médecins de premier recours (un médecin généraliste, un rhumatologue, un médecin MPR), 3 radiologues, 2 chirurgiens, 4 kinésithérapeutes, 2 ostéopathes.
Concrètement, lorsque le sportif se blesse, il se connecte à la plateforme et déclenche une “alerte blessure”. La plateforme lui permet de consulter rapidement un médecin de premier recours, qui va alors établir un diagnostic et coordonner, si besoin, la suite du parcours de soins avec des professionnels spécialisés, toujours via la plateforme. A titre d’exemple, sur une première saison non biaisée par la crise COVID19, le délai moyen de réponse pour obtenir une consultation après sollicitation par un sportif blessé était de 2h45. Le délai moyen pour être reçu en consultation était de 28h.
Sport3Perf est-il payant?
Oui, nous demandons une participation financière aux clubs. Nous estimons que Sport3Perf répond en partie au troisième axe de la stratégie nationale Sport-Santé 2019-2024 (“Mieux protéger la santé des sportifs et renforcer la sécurité des pratiques quelle que soit leur intensité.”) et aimerions à l’avenir que les clubs puissent obtenir une subvention spécifique des collectivités en ce sens. Pour le moment, les recettes servent principalement à amortir l’hébergement sécurisé des données de santé. Dans un second temps, nous espérons pouvoir faire évoluer la plateforme.
Comment imaginez-vous l’avenir pour Sport3Perf ?
La philosophie de la société Sport3P est avant tout qualitative, et nous souhaitons donc laisser grandir Sport3Perf sereinement. La saison 2021-2022 sera encore expérimentale pour plusieurs raisons (reprise progressive du sport collectif amateur après 2 années chaotiques, mise en route de la plateforme Sport3Perf). Avec l’équipe médico-sportive constituée localement, nous avons encore la capacité d’ajouter 2 à 3 clubs supplémentaires cette année. Pour la 3ème année consécutive, en fin de saison nous ferons un état des lieux afin d’évaluer si notre plus-value justifie d’ouvrir la plateforme à d’autres territoires. Des discussions sont d’ailleurs en cours dans d’autres régions et une version 2 de la plateforme est également à l’étude.